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Anagnoste : un lecteur parmi tant d'autres
19 août 2009

"Iouri" de Pia Petersen

Elle était venue signer son livre il y a quelques mois chez Lionel mais je n'avais pas pris le temps de le découvrir avant cette rencontre. Le titre ne me parlait pas, pas plus que la quatrième de couverture, celle imprimée et non pas celle figurant sur le site de l'éditeur. Et pourtant, j'aurais du une fois encore me méfier, pareille mésaventure m'était déjà arrivé. Lionel m'avait dit avoir bien aimé l'ouvrage sur lequel il avait déposé les fameux les post-its roses signalant au passage ses coups de coeur, et j'avais pu vérifier le bien fondé de son jugement entre autre avec le second ouvrage de Pia Petersen "Parfois il discutait avec Dieu"

Je retins essentiellement du débat des échanges sur la difficulté de répondre au " besoin" de sécurité exprimé(?), ressenti(?), par une grande majorité de la population  tout en préservant au mieux(?) la liberté individuelle. Pia Petersen afficha une position assez tranchée sur la question, choquant parfois l'assisance qui, ne partageant pas toujours son point de vue, émit quelques réserves. Ce fut le cas en particulier d'Alain qui ayant lu le roman, reconnaissait sa force mais avait cependant quelques difficultés à adhérer à la thèse exposée. J'avais apprécié le premier livre de Pia Petersen, mais j'avais beaucoup de livres en attente et le débat m'avait un peu mis mal à l'aise, je n'avais pas cru bon de le ranger parmi les priorités. J'ai pris le temps depuis de combler une partie de mon retard.

"Parfois il discutait avec Dieu" était un livre violent et touchant à la fois. "Iouri" est d'une violence extrême, un véritable roman noir, qui se lit d'une traite. Attention à ne pas lire le prologue un soir d'hiver, dans une maison isolée, alors que les éléments sont déchaines, on risque la chair de poule. Un peu comme lorsque démarraient sur le poste de TSF les premières notes du  générique de l'émission "Le maitre des mystères". Il est à noter qu'il fait partie dune série d'ouvrages très noirs lus ces derniers temps : Versus d'Antoine Chainas,  "La frontière" de Patrick Bard, lui aussi découvert à Frontignan,  et dont il sera question ici prochainement.


La 4° de couverture ( celle que l'on peut lire sur le site de l'éditeur)

L'insondable et talentueux Iouri, brillant artiste plasticien hostile aux mesures sécuritaires de notre époque, s'engage dans une démarche artistique radicale. Son étrange changement d'attitude alarme la narratrice qui partage sa vie.

Depuis quelques temps, Iouri paraît tellement préoccupé par sa prochaine exposition qu'il réagit de manière agressive et s'enfonce progressivement dans la taciturnité, au grand désespoir de ses proches. L'artiste attribue sa nervosité au nouveau projet qui l'anime, mais sa compagne, en proie à de terribles doutes, se met à l'épier avec un effroi mêlé de fascination pour tenter de comprendre le comportement trouble de Iouri. Lorsque ce dernier invoque en termes évasifs le droit au crime comme dernier bastion de la liberté, la jeune femme envisage la possibilité que le meurtre soit à la source de sa démarche artistique. Peu à peu, les soupçons de la narratrice affolée se muent en une quasi-certitude que seules contestent les contradictions du doute tiraillant encore son esprit. Iouri se refusant à parler de son projet, la jeune femme amoureuse puise une interprétation dans un réel lacunaire, afin d'élaborer une pensée susceptible d'anticiper et de légitimer l'œuvre la plus terrible et la plus absolue de son compagnon.

Avec ce récit haletant glissé comme par fraude dans l'atmosphère parisienne d'une galerie d'art, l'auteur nous confronte aux enjeux politiques de notre temps et à un mode de résistance qui pervertit l'ordre moral. Pia Petersen interroge ici l'engagement politique de l'artiste, tout en explorant avec finesse les mécanismes du doute et de l'interprétation du réel. Vif et implacable.


La 4° de couverture (celle qui ne m'avait pas emballé....)

J'aimerais penser à autre chose que Iouri et notre histoire. Penser à autre chose. Mais ce n'est pas possible. il revient dans ma tête, il me hante presque et j'y pense, je n'arrive pas à lâcher prise, comme si c'était une obsession et pourtant il n'y a pas d'obsession, je veux seulement comprendre mais je ne sais pas comment y arriver et peut-être bien que je ne le veux pas. C'est légitime. Il est si sombre et réservé et quelqu'un doit être là pour lui. pour comprendre, il faut que je m'engage avec lui dans le noir, que j'aille avec lui dans son gouffre masi j'ai peur de ce que je vais découvrir...

 

9782742780358

 


 

cet ouvrage est en compétition pour la sixième édition du "Prix Marseillais du Polar",  il ne serait pas étonnant qu'il se retrouve bien bien placé, voire récompensé.  A suivre donc....

 

 

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Commentaires
C
Désolée de vous avoir prise pour un homme mais vous aviez écrit "je suis tombé" et non tombée...<br /> Je respecte tout à fait votre avis qui est un peu plus motivé.Je regrette tout de même la qualification d'"affligeants" concernant les commentaires de Michel. Je vous invite à venir samedi 19 septembre à partir de 10h à Marseille, Cours Julien, à "La Baleine qui dit vague" pour la finale du prix marseillais du polar. "Iouri" a été sélectionné pour cette finale mais il provoque la discussion : c'est ce qui est passionnant. J'espère que les arguments présentés "contre" seront pertinents!
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J
retard réponse : les livres qui se vendent ne st pas ma tasse de thé : en général,(pas forcément) ce n'est pas de la littérature mais un produit commercial. Pour Pia Petersen, ou elle décide d'être du côté littéraire( si elle ne vend pas, pas grave) ce qu'elle a essayé (mais elle n'a effectivement aucune écriture : répétitions, mollesse de la phrase,pas d'univers qu'on reconnait : c'est ça un écrivain) Or, elle se met à écrire un "polar" donc sa motivation est d'ordre "ça se vend mieux". Contradiction surtout qu'elle n'est pas éditée dans la collection noire d'Actes Sud ! PS je suis une femme !
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C
Voici un commentaire qui est sec et bien peu motivé ! Aucun style ? Aucun ton ?? Un bon écrivain serait-il forcément celui dont les opuscules s'empilent sur les gondoles des supermarchés? Seriez-vous myso ? Que vous a-t-elle fait pour mériter un aussi "affligeant" commentaire ? Etes-vous capable d'une analyse plus fine et intelligente?
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J
bonjour,<br /> Je suis tombé par hasard sur votre blog et sur vos commentaires sur le dernier roman "Iouri" de Pia Petersen. Cette femme (je n'emploie sciemment le mot écrivain ou auteur) ne sait pas écrire. Elle n'a aucun style, aucun ton. Rien. elle ne sait pas quoi inventer pour se vendre.( car en plus elle ne vend pas mais si elle écrivait de la littérature, on pourrait lui pardonner !Maintenant elle s'essaie au polar. C'est affligeant et vos commentaires idem !
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