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Anagnoste : un lecteur parmi tant d'autres
24 avril 2007

Cadwallon : Owen Thomas.

Je ne suis pas a priori attiré par les celtes, la science fiction, les légendes. Je n'avais donc pas de raison particulières de m'intéresser à Cadwallon.
François Thomazeau et Georges Foveau ont su attiser ma curiosité. Je n'ai pas regretté le voyage "initiatique" auquel il m'ont convié lors de la brillante prestation qu'ils firent à l'Intermédiaire.

Mes connaissances relatives à la légende du Roi Arthur, aux chevaliers de la table ronde, se résument à la filmographie hollywoodienne!.....

Aussi ai-je eu du mal à suivre toutes les références historiques ou légendaires citées par François et Georges dans leur brillant exposé.

Le polar ou le roman noir sont des genres qui permettent d'aborder des questions de fond et plus sérieuses.

Ce véritable roman policier a une approche tout à fait originale. On y trouve à la fois des faits réels, indiscutables, auxquels sont mêles des héros de légendes. Cela a de quoi dérouter l'amateur de roman policier qui n'aime pas a priori voir le surnaturel se mêler des intrigues qu'il cherche à résoudre. Qu'il se rassure, il n'y a aucun risque à ce niveau. l'intrigue policière ne souffre d'aucun compromis.

Au delà de l'intrigue, ce roman permet de découvrir une histoire de l'"Angleterre", du Royaume Uni et tout particulièrement la naissance de ce royaume sous un angle original. Celui des "vaincus" ....

L'auteur s'intéresse aux vieux manuscrits, à leur fiabilité, à la nature des informations qu'ils contiennent. Ils s'interroge sur  l'objectivité des "médias" de l'époque, le rôle des copistes, leur "im"-partialité....Il nous fait découvrir différents peuples, les saxons, les pictes, les irlandais, les gallois, les écossais. Il aborde une question originale, La tradition orale s'avèrerait être plus fiable que les documents écrits qui ne retracent que l'histoire officielle, puisque les documents gênants sont souvent détruits pars les vainqueurs! 

Ajoutons à cela un cochon qui parle, un policier noir qui s'appelle "White", une traduction d'une grande qualité, gageons que Cadwallon saura rallier sous sa bannière de nombreux lecteurs.

Pour celles et ceux qui seraient tentés de lire l'ouvrage en anglais, sachez que cet ouvrage n'est édité à ce jour qu'en gallois, la langue de l'auteur. François Thomazeau qui l'a traduit en français, a travaillé d'après une traduction anglaise de Chloe Carleton, ce document validé par Owen Thomas avec lequel François Thomazeau n'a correspondu que par mail n'est qu'une version de travail.

Il n'existe donc pas à ce jour d'édition anglaise de cet ouvrage, l'auteur souhaitant que ses compatriotes fassent l'effort de lire leur histoire dans leur langue.

 

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