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Anagnoste : un lecteur parmi tant d'autres
10 mars 2011

Chroniques de l'oiseau à ressort : Haruki Murakami

Une première! Un véritable choc, époustouflant, ce premier voyage dans la littérature japonaise.

Et dire qu'à l'origine il s'est agi d'une méprise, il n'y avait a priori aucune raison pour que je lise un livre d'Haruki Murakami auteur dont j'ignorai jusqu'à l'existence! 

-"Tiens tu devrais lire ce livre" m'avait-on conseillé en pointant l'étagère d'un petit meuble. Trois ou quatre livres de poche étaient rangés, au milieu de classeurs, de livres de cours et de quelques bibelots et autres souvenirs divers.  Plusieurs mois passèrent, me retrouvant devant cette étagère, je me pris en main un ouvrage au titre énigmatique "Chroniques de l'oiseau à ressort", oeuvre d'un écrivain japonais.

J'ai encore en mémoire, le souvenir de chroniques radiophoniques de Michel Pollac, ignorant l'actualité et la promotion, il ne parlait, aux environs de 17h55 que d'ouvrages et d'auteurs qu'il aimait!  Il évoqua à plusieurs reprises la littérature japonaise.  Avait-il été question de Haruki Murakami et de son œuvre, je n'en ai pas le souvenir, suivre ses conseils avisés a toujours été une expérience enrichissante. Je me décidai de tenter l'aventure japonaise et de partir pourquoi pas, à la découverte de ces "Chroniques".

-"Je suis en train de lire l'ouvrage de cet auteur japonais que que tu m'avais signalé, c'est une agréable surprise, j'aime bien ce qu'il écrit!..."

- "Oui mais ce n'est pas celui que je t'avais indiqué!....."
Erreur de parallaxe, distraction, je n'avais pas noté le titre, j'avais saisi ces "chroniques" par erreur!.....


Toru Okada, modeste employé de bureau, sans ambition, s'ennuie dans son travail et décide donc de démissionner pour chercher une place qui lui conviendrait mieux. Kumijo Okada son épouse qui occupe un poste important subviendra sans difficulté au besoin du ménage pendant cette période transitoire. le voilà donc homme au foyer. Faisant les courses, préparant les repas, s'occupant du linge... Ils habitent un petit pavillon dans un quartier tranquille et agréable, au milieu d'un petit îlot de verdure dans la banlieue de Tokyo. Le chat de la famille a disparu, il part donc à sa recherche autour de la maison, et découvre les jardins avoisinant. Il fait la connaissance de May, une voisine. La discussion qu'il va avoir avec cette jeune lycéenne, va être la première d'une longue et régulière série d'échanges point de départ du récit. Tout bascule alors, suite à un coup de fil étrange, son épouse disparait. Le voilà face à d'étranges situations où se mêlent fiction et réalité.Il va croiser toute une galerie de personnages avec qui il abordera de nombreux sujets. Je retiendrai l'épisode de la guerre sino-japonaise, racontée par un ancien officier, le goût du pouvoir représenté par son beau-frère, les questions que posent les différences sociales, le travail dans une manufacture. Il se retrouve seul au fond d'un puits! Cet épisode marquant a fait ressurgir le souvenir du poème que notre professeur de français lorsque de classe de troisième au lycée nous fit lire. Je ne suis pas arrivé hélas, à retrouver ce texte écrit, si mes souvenirs sont exacts, durant la période de l'occupation, il évoquait une fenêtre, petite et ouverte, au fonds d'un puits. N'y aurait-il erreur sur la personne de l'auteur et serait- ce alors Aragon, le doute s'est installé après des recherches infructueuses dans les oeuvres complétes d'ELUARD;

Si cette question reste en suspens, une chose est certaine, j'ai pris du plaisir à lire une histoire dans laquelle le fantastique a une grande place. Il m'a semblé découvrir le genre à vrai dire il s'agit plus précisément d'une redécouverte. Je ne sais pourquoi, j'ai pensé à L'Ecume des jours. (le nénuphar dans le poumon, l'appartement qui rétrécit, la poussière blanche de papier  ...)

Je n'ai pu m'empêcher de penser à Takeshi Kitano dans "L'Eté de Kikujiro" un film émouvant, drôle et tragique à la fois.

On pourra consulter  ce billet,  puis lire celui-ci et éventuellement terminer par celui-là  pour se faire une idée encore plus précises de ces "chroniques de l'oiseau à ressort" et de son auteur.


4ème de couverture

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Un chat égaré, une inconnue jouant de ses charmes au téléphone, des événements anodins suffisent à faire basculer la vie d'un jeune chômeur, Toru Okada, dans un tourbillon d'aventures. L'espace limité de son quotidien devient le théâtre d'une quête sans cesse renouvelée où rêves, réminiscences et réalités se confondent. Aucune frontière, physique ou symbolique, ne résiste à l'effervescence des questionnements qui s'enchaînent au rythme de rencontres déroutantes, chacune porteuse d'un secret, d'une fragilité propre. Haruki Murakami (La Course au mouton sauvage, La Ballade de l'impossible) tente de nous donner à voir la part d'ombre des choses et des êtres. Replaçant la méditation bouddhique dans la violence contemporaine du japon ou d'ailleurs, il se propose d'explorer nos ténèbres intérieures. Sans se départir d'un humour où perce la détresse, il emmène le lecteur dans un monde fantastique où, toujours plus fuyante, la réalité n'en devient que plus envoûtante


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Commentaires
S
bonjour, comme toi, je ne connaissais pas Murakami, je l'ai découvert récemment, et ça a été un coup de coeur; sûr que j'y reviendrai très vite!
Répondre
L
pour sûr, cela plairait à ma soeur !
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