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Anagnoste : un lecteur parmi tant d'autres
25 août 2009

"La maison du peuple" Louis Guilloux

J'ai découvert Louis Guilloux, non pas à travers un de ses livres, mais au travers d'un ouvrage dont il est le personnage principal. Dans "L'Interprète" Alice Kaplan,* universitaire américaine, historienne, revient sur la période de la libération. S'intéressant aux crimes commis par des soldats de l'armée américaine dans la France libérée et la façon dont ils sont traités, elle met en scène « L'interprète » dont la présence s'avère indispensable lors des enquêtes et des procès qui suivront. Louis Guilloux témoin privilégié, constatera et dénoncera "l'absence d'équité" dans le traitement de ces affaires selon que les accusés soient noirs ou blancs. Il dénoncera ce déni de justice.*(le passage consacré à cet ouvrage se trouve vers la fin du message)

Après avoir lu j'ai eu envie d'en savoir plus sur l'interprète par ailleurs écrivain lui-même. C'est ainsi que je découvris qu'il jouissait d'une certaine notoriété et mon choix, pour découvrir son œuvre s'était laissé guidé «Le sang noir»

Le hasard  en a voulu autrement, parcourant à mon habitude les étagères d'un bouquiniste, j'ai découvert « La maison du Peuple » dans une édition du livre de poche, son premier roman; publié en 1927, qui plus est préfacé par Albert Camus,

Comme pour « Des souris et des hommes » avec la préface de Joseph Kessel, il me paraît impossible de faire autre chose que rapporter cette fois les propos d'Albert Camus.


La 4° de couverture. (extrait de la préface)

"Voilà le grand art de Guilloux qui n'utilise la misère de tous les jours que pour mieux éclairer la douleur du monde. Il pousse ses personnages jusqu'au type universel, mais en les faisant passer d'abord par la réalité le plus humble. Je ne connais pas la définition de l'art, et, si tant d'écrivains aujourd'hui font mine de s'en écarter, c'est qu'il est plus facile d'étonner que de convaincre. Guilloux s'est privé de cette facilité. Son goût presque désordonné pour les êtres, la longue confrontation qu'il poursuit avec le monde intérieur grouillant de personnages l'ont porté comme naturellement à l'art le plus difficile. Pour moi, qui viens de reprendre tous ses livres , il ne fait aucun doute que cette œuvre ne se compare à aucune autre."

Albert Camus

Dommage cependant que l'on ne sache pas à quelle date Albert Camus écrivit cette magnifique préface.

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