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Anagnoste : un lecteur parmi tant d'autres
27 janvier 2007

Alger la noire : Maurice Attia

Un grand merci aux membres du jury du prix du Polar Méditerranéen de Villeneuve-les-Avignons pour avoir primé cet ouvrage. Il m'a donné l'occasion de découvrir un livre passionnant.
« Alger 1962 : un monde finit de se décomposer, bientôt l'Algérie sera indépendante et l'OAS mène son baroud d'honneur.
Sur la plage de Padovani, à Bab-el-Oued, deuc gamins ont trouvé les corps d'Estelle et de Mouloud : une balle dans le coeur pour elle, une autre dans la nuques pour lui et trois lettres gravées sur son dos...

Paco Martinez, inspecteur de police qui refuse envers et contre tous de prendre parti dans cette guerre, va, avec un acharnement dérisoire, s'emparer de cette affaire pour échapper à la guerre civile et fuir le chaos de son univers. »
Ainsi débute la quatrième de couverture.

Il s'agit tout d'abord d'un excellent et véritable Polar -roman policier noir-. Un meurtre, une enquête difficile à mener dans une ville où s'achéve une tragédie. Un policier évoluant dans un environnement glauque et qui met un point d'honneur à vouloir poursuivre sa mission jusqu'au bout alors que le chaos s'installe autour de lui dans la ville.
L'histoire se déroule durant la guerre d'Algérie. La fin est connue mais cela n'empêche nullement Maurcice Attia de nous proposer un suspense qui se déroule sur deux tableaux la grande et la petite histoire. Ce procédé nous permet de vivre de l'intérieur la grande histoire. Il est possible alors de percevoir et d'analyser l'état d'esprite et les motivations des camps qui se font face et s'entredéchirent. Le jusqu'au boutisme, les combats perdus, les incompréhensions, le refus de voir l'autre, les différences de classe sociale, les frustrations ne peuvent déboucher que sur la tradégie annoncée.

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