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Anagnoste : un lecteur parmi tant d'autres
8 octobre 2006

Bruno Leydet lauréat du 46ème Grand Prix littéraire de Provence

Une information parue dans "Le Courrier d'Aix" du Samedi 7 Octobre a attiré tout particulièrement mon attention.

Bruno Leydet a obtenu le 46 ème Grand Prix Littéraire de Provence, prix en français, pour "Sortez vos morts", paru aux éditions Jigal l'an dernier.

Dans l'article qui reproduit l'allocution du Pr J. Chelini, le Président du jury souligne la renaissance littéraire et artistique marseillaise. Il se félicite de "la floraison d'oeuvres apparue depuis une douzaine d'années". S'agirait-il d'une "école marseillaise" , qui serait celle du "roman policier". Il précise que "les auteurs vivant et écrivant à Marseille ...ont rejeté avec éclat cette appellation". Il souligne toutefois le rôle majeur de Jean Claude Izzo.

Il me semble que son exemple a probablement suscité des vocations et permis à des auteurs de se faire connaître localement et pour certains bien plus loin que Saint Antoine et l'hôpital Nord!...

Cet ouvrage a failli être primé l'an dernier dans le cadre du Prix Marseillais du Polar (et non pas celui du Prix du Polar Marseillais...) Faisant partie de la liste des six ouvrages retenus pour le débat public, il a figuré dans les trois derniers qui ont été soumis au vote final.


Voici tout d'abord les notes de lecture d'A.C qui fit partie du  Jury du Prix Marseillais du Polar en 2005.

"L’histoire commence en 1723. Marseille est alors « officiellement » guérie de la peste. Le peintre Michel SERRE entreprend de nous raconter une étrange rencontre qui va bouleverser sa vie et son art.
Cette nuit-là, alors qu’il erre dans la ville basse pour nourrir son inspiration, le vieux peintre pousse la porte de la « taverne des Gueules d’Anguilles », un lieu sordide et mal famé où se mêlent femmes légères, voyous et matelots en perdition. Il y croise Jérôme Cardinal, un jeune marin d’origine génoise qui, prétextant tout savoir sur la grande peste, se propose pour assouvir sa vengeance de lui en dévoiler les mystères….
Tout d’abord incrédule, Serre va ployer devant cette verve insolente…
Et du Grand-St-Antoine aux Échelles du Levant, des armateurs aux notables, Cardinal dévoile et démontre alors soir après soir, l’incroyable conspiration qui va anéantir la ville au prix de quelques dizaines de milliers de morts pourrissant au soleil….
Un vrai « reportage » sur cette période de l’histoire de Marseille qui prend l’allure d’une leçon de vie : les méandres de la création, le regard posé sur l’histoire, une belle rencontre initiatique et deux personnages très attachants servis par une très belle écriture. Un peu difficile à classer en « polar », mais à coup sûr un beau roman historique." 


Pour le Pr Chelini, "Bruno Leydet s'efforce de décrypter le drame de la peste à Marseille. Il a choisi un vieux peintre à succès, Michel Serre, comme narrateur. Il a été témoin de la peste et de ses ravages et a brossé de nombreux tableaux très appréciés du public et des échevins, c'est à dire, les conseillers municipaux de la ville. Mais il rencontre Jérôme Cardinal, un jeune marin d'origine génoise qui prétend tout connaître des origines du drame. Sceptique , Michel Serre accepte de l'écouter."... "Oui j'accuse Jean- Baptiste Estelle, ainsi que messieurs les échevins... Je les accuse d'avoir introduit dans la cité la mort et l'infamie, au mépris du peuple et du bien commun..."

et de poursuivre

"Tout le livre tourne autour de cette accusation dont Bruno Leydet démonte la mise en oeuvre. Le livre est haletant, conduit avec un sens réel du suspense. Le lecteur découvre avec effroi ce complot qui a abouti à l'élimination de la moitié de la population marseillaise. Magré la mise en scène dramatique, l'oeuvre ne trahit pas l'Histoire et lui donne une intensité de vie rarement atteinte..."


Dans un prochain message je communiquerai mes notes sur cet ouvrage passionnant qui mérite vraiment qu'on le lise.

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Commentaires
M
J'ai eu le plaisir de lire cet ouvrage début 2006 et il a longtemps été ma meilleure lecture de l'année. Bruno Leydet nous entraîne dans les bas fonds de la grande peste avec ses odeurs, mais surtout ses couleurs grace à un peintre. La véritable histoire enfin révélée...
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